mardi 28 janvier 2025

Marie-Reine Blanchard, née Lessard, 1891-1970, institutrice à Dinan La Garaye


 

Marie Blanchard, tout à droite, en 1924

 Marie-Reine Lessard,  épouse Blanchard, est née le 26 mai 1891 à Mur-de-Bretagne. Son père est gendarme et sa mère ménagère. Sa carrière d'institutrice à Dinan mérite d'être racontée...

Tout d’abord titulaire d’un Brevet d’Etudes en 1906, elle entre comme élève à l’école Normale de Saint-Brieuc dans la promotion 1907-1910. Elle obtient son Brevet supérieur en 1909 et son diplôme de fin d’Etudes en 1910 à l’école de Saint-Glen où elle est stagiaire. Son CAP est acquis en 1911 à l’école de Merdrignac.

Vie familiale

Elle se marie le 24 avril 1919 à Merdrignac avec Joseph Blanchard, militaire dont le frère Eugène est instituteur à Dinan (et témoin du mariage). Joseph Blanchard est né le 28 mars 1890 à Vieux-Bourg (22).

Marie Blanchard aura deux enfants : Guy, né à Saint-Potan le 12 mai 1920, alors qu’elle enseigne dans cette commune (depuis le 15 septembre 1914) et Alain (appelé Albert sur le recensement), né en 1923 à Trigavou (où elle enseigne depuis le 1er septembre 1921).
C’est d’ailleurs en 1923 que Mme Blanchard se plaint dans un courrier auprès de l’inspecteur qu’elle trouve la commune de Trigavou trop éloignée de Dinan. En effet, son mari, adjudant au 8e chasseur à Orléans a déjà été éloigné d’elle pendant quatre années après leur mariage en 1919. Depuis le 1er mars 1923, il a pu se rapprocher en obtenant sa permutation pour Dinan où il est adjudant au 24e Dragon, « Mais Trigavou est éloigné de cette ville de 11 kilomètres, et chaque jour, par tous les temps, il entreprend ce double voyage. »

Elle obtient satisfaction et reçoit son avis de nomination pour la maternelle de Dinan, rue de La Garaye, l'invitant à prendre ses fonctions le 1er octobre 1924.

Archives 22

Les débuts à l'école maternelle de La Garaye

Marie Blanchard, tout à droite, en 1924

On ne possède qu'une seule photo où elle est à peine visible en 1924, à côté de sa collègue Mlle Hervé ; elle est alors institutrice adjointe à l'école de La Garaye et en deviendra la  directrice à la fin de sa carrière. La directrice de la maternelle en 1924 est Mathilde Ollivier, l'autre institutrice est Mme Hervé.

Mathilde Ollivier en 1924 à La Garaye.

 

Maternelle de Dinan, école rue de La Garaye. Collection RF

Son dossier personnel conservé aux archives départementales nous donne de plus amples renseignements sur le déroulement de sa carrière.


Mme Blanchard est inspectée le 1er octobre 1924 et ça se passe bien. L’inspecteur est satisfait des exercices d’initiation à la lecture, écriture, calcul qui amènent la plupart des enfants qui quittent l’école « à l’acquisition des éléments indispensables ». L’inspecteur note aussi : « Excellente tenue et bonnes relations avec les parents ».
En 1926, elle songe à quitter l’école maternelle de La Garaye et elle évoque son cas à l’inspecteur lui demander de la nommer à l’école primaire : « Ma classe d’école maternelle exige une grande fatigue de la voix et je suis sensible de la gorge et sujette aux extinctions de voix. » Elle évoque aussi ses treize années à l’école primaire en cours élémentaire et moyen.

Le 23 mars 1927, nouvelle inspection devant 25 petits présents ce jour là. Dans la rubrique « Habitudes morales » on peut lire : « Imposer une certaine réserve aux enfants dont plusieurs sont vraiment sans-gêne et d’une familiarité aussi excessive que déplacée, et tolérée sans réserve »… La conclusion est écrite à l’encre rouge, ce qui n’est pas bon signe ! « Mme Blanchard ne paraît pas à sa place ici. Elle devrait du moins s’employer davantage. Ceci est un avertissement ». 

Classe de maternelle à La Garaye. 1928-1929 Collection R.Fortat

Qui sème le vent récolte la tempête !

Mme Blanchard piquée au vif réagit par un courrier qui met l’inspecteur en colère. Ce dernier se dit prêt à donner de plus amples explications à l’institutrice qui en réclame « car je serais très heureux  de vous voir réussir à Dinan après avoir échoué totalement à  St Judoce, St Potan et Trigavou »… L’inspecteur revient sur ce qu’il a vu « Une poignée de mains à 30, 40, 50 enfants est déjà de trop, mais les grappes successives de gosses qui s’accrochent à vos jambes, se pendent à vos bras, vous paralysent en vous tirant dans tous les sens, c’est excessif, faux et déplacé ». L’inspecteur estime avoir fait un rapport assez  neutre « avec mesure, sans intention de toucher à votre grande susceptibilité. Vous accepterez de même les précisions inutiles que vous avez provoquées. »


Rapport de 1929. Archives 22

La situation se calme

L’inspection de mai 1930 est moins tumultueuse et l’inspecteur prend en compte la difficulté de la tache de Mme Blachard qui serait extrêmement lourde si les 62 inscrits étaient tous présents, heureusement il n’y en a que 32.
En décembre 1931 le ton est apaisé. Après l’inspection, M Clémens observe qu’il reste à la maîtresse à se doter d’une organisation sans faille : « La souplesse maternelle qui s’impose ici ne s’obtient que grâce à une longue et minutieuse préparation ».
Le 28 novembre 1933, l’inspecteur revient et Mme Blanchard est toujours en maternelle mais elle a pris en compte cette réalité. L’inspecteur M. Clémens apprécie le changement déjà amorcé en 1931 et 1932: « Mme Blanchard a continué l’effort de redressement qu’elle a entrepris. Les résultats sont d’autant plus visibles que sa classe est maintenant installée dans une salle qui ne sert qu’à cela, tandis que, auparavant, elle  était obligée de faire classe dans le préau-réfectoire… Au total, amélioration nette. »
Le 29 novembre 1935 : « Impression favorable. Il y a de la bonne humeur et de l’activité dirigée dans la classe ».

Inspection 1942. Archives départementales

 

Photo de classe maternelle La Garaye Dinan 1935. Collection RF

Le 12 décembre 1942, pendant l’Occupation, les conditions de travail de Mme Blanchard et les conditions de vie des enfants ne sont pas bonnes car sa classe a dû s’installer dans la salle de récréation.

Entre 1941 et 1944, Mme Blanchard a continué d'enseigner à l'école de La Garaye ce qui n’était pas  acquis car le gouvernement de Vichy souhaitait que les femmes, sous certaines conditions, laissent leur poste pour s’occuper de leur maison et de leur famille (loi du 11 octobre 1940). Elle fait une demande à l’inspecteur pour obtenir une dérogation en invoquant son statut de veuve et ses deux enfants à sa charge. Son fils Guy a une vingtaine d’années, aviateur démobilisé, sans profession et son fils Alain de 18 ans et élève à l’Ecole primaire supérieure de Guingamp où il prépare son Brevet supérieur. L’inspecteur primaire donne un avis favorable mais pas l’inspecteur d’académie qui est réservé et écrit « Les dérogations me paraissent faites surtout en faveur des maîtres d’élite ».
Elle est promue en 1943 où elle passe Hors classe.

Promotion. Arrêté du Préfet Feschotte, février 1943. Archives 22


La guerre terminée Mme Blanchard reste à l’école maternelle de La Garaye mais elle devient la directrice de l'établissement en date du 3 octobre 1945.

Nomination en tant que directrice. 1945 Archives 22

Officier d'académie. 22 novembre 1946 ouest-France

Le 13 septembre 1946 elle fait valoir ses droits à la retraite après avoir été promue Officier d'Académie en novembre 1946.

Bilan de carrière. Archives 22




Engagement dans la Résistance

Entre 1941 et 1944, Mme Blanchard a continué d'enseigner à l'école de La Garaye mais son activité s'est également accompagnée d'un engagement dans la Résistance qui ne demande qu'à être précisé. On sait simplement qu'après guerre, elle est reconnue pour avoir fait partie du réseau de Résistance Centurie, dans les Forces Combattantes Françaises (FFC) et des Forces Françaises Libres.


Vie familiale

Son mari, Joseph Blanchard, est décédé le 25 octobre 1930 à Dinan. Il était médaillé militaire et Croix de Guerre.

Ouest-Eclair, avis de décès, 26 octobre 1930

C'est ainsi que dans le recensement de 1931, rue Waldeck Rousseau à Dinan, elle est mentionnée comme "veuve".

Recensement Dinan 1931

Marie-Reine Blanchard est décédée à Dinan le 23 octobre 1970 alors qu'elle résidait à la maison de retraite de Pax, elle avait 80 ans.

Avis de décès. Ouest-France 24 octobre 1970

 

A lire dans ce blog pour comprendre le contexte de l'époque à La Garaye

Histoire de la cantine scolaire de Dinan, cliquer ici

 

Sources 

Archives départementales. 1T1430 dossier personnel de l’enseignement.

Registres d'état civil, Mur-de-Bretagne, naissances 1891, vue 125 (mention mariage et décès).

Merdrignac, registre des mariages, vue 7, ici 

Saint-Potan, 1920, vue 9, registre des naissances, ici

Archives départementales. Dossier personnel d'enseignante. 

Site Généanet, fiche ici

Article dans ce blog sur La noce bretonne, ici

 

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dimanche 5 janvier 2025

Enseignants et élèves de l'école de La Garaye à Dinan disparus

Plusieurs personnes qui ont marqué l'histoire de l'école de La Garaye ont disparu ces dernières années. 
C'est avec émotion que nous avons une pensée pour eux et leurs proches.
 

Si vous avez des remarques, des témoignages, des documents à partager, merci d'utiliser le formulaire de contact, en laissant votre adresse mail pour que je puisse vous recontacter. 

 
Lucienne Pédron-Scardin

Nous avons appris, le 11 mars 2011, la disparition d'une ancienne élève des années 30 : Lucienne Pédron-Scardin qui avait 91 ans. 

Lucienne avait fourni de nombreux témoignages sur l'histoire de l'école de La Garaye (photo de classe, certificat d'études, récits d'époque dans les pages 84, 85, 86, 87 et 174 du livre......). Tous ceux qui l'ont connue appréciaient sa gentillesse. (ci-dessous, photo de Lucienne Pédron en 1932 Classe de Mme Huet)

Lucienne Scardin, née Pédron était née le 14 février 1920 à Dinan.

Elle était la fille d’Émile Pédron, couvreur, et de Marie Augustine Derrien, tailleuse. Lucienne Pédron épousa Robert Scardin le 10 décembre 1945 à Dinan. Le couple habitait la Cité de l’Argentel et eut deux enfants.

C’était une personne engagée politiquement. Elle fut élue au comité de la section communiste de Dinan en 1950. Son mari devint premier secrétaire en 1959 et elle entra au bureau de section. Elle y resta jusqu’en 1961, militant jusqu’en 1971. Elle fut déléguée au congrès national en 1964. Après un grave problème de santé de son mari, elle cessa son activité militante. Elle figurait en 1971 en 22e position sur la liste d’union PC/PS, conduite par le communiste Roger Esnault et la socialiste Odette Le Du.

Information sur la carrière politique de Lucienne Scardin trouvées sur le site Le Maitron. Article d'Alain Prigent et Gilles Rivière.

 
Bernard Rouellé
Nous avons appris avec tristesse la disparition en 2011 de Bernard Rouellé, ancien élève de l’école maternelle (et frère de Paulette Rouellé). Vous le retrouverez page 80 du livre au moment de la photo de sa classe en 1928 à La Garaye. 
 
Ci-dessous Bernard à gauche et Paulette à droite.



 
Jo Le Meur 
Georges Le Meur, de son vrai nom, était né en 1938. On le connaissait comme psychologue scolaire dans les années 80 à Dinan. Il a malheureusement été victime d'un accident mortel alors qu'il circulait en vélo au mois de juillet 2012. 
On le voit ici à gauche avec toute l'équipe de La Garaye quand Marie France Treize était directrice. 
Sa gentillesse et sa compétence étaient appréciées par les enseignantes, les familles et les enfants dont il a eu à s'occuper. 
Marie Paule, son épouse qui elle aussi était psychologue scolaire, est très connue dans la région dinannaise. 
 

Jo Le Meur est à gauche avec les collègues et  personnels de La Garaye des années 80.

Le 25 juillet 2012, Ouest-France avait publié un petit entrefilet :

"Georges Le Meur, retraité de Dinan, 74 ans, était parti faire une balade matinale en vélo. A Ploubalay, treize kilomètres après son départ, le cycliste a été percuté par une camionnette qui le dépassait. Il était 11 h 30. Tous les deux roulaient dans le sens Pleslin-Trigavou vers Ploubalay. Le septuagénaire a été tué sur le coup et une enquête a été ouverte. "

Un autre article lui avait consacré le 6 août 2012, dévoilant d'autres facettes de cet homme débordant de vie.

6 août 2012. Photo Ouest-France

"La grande famille des « coursiers » du bassin granitier est triste. Un des leurs est décédé mardi dernier à 73 ans après avoir été heurté par une voiture alors qu'il roulait sur son vélo route de Ploubalay. Étrange destin. Georges Le Meur avait raconté leur épopée dans son très beau livre Tailleurs de pierres, carrières de champion en 2010. « Nombreux étaient les coureurs qui étaient en même temps tailleurs de pierres : dureté du granit et dureté de l'effort sur le vélo vont de paire », écrivait-il.

Un type bien

Il avait partagé leurs souffrances et leur fierté en remportant quelques victoires et des places d'honneur avec l'UC Guinefort de 1956 à 1959. « C'était un type bien, témoigne Adolphe Lafranche de Bobital, ancien champion cycliste. Dans le peloton, tout le monde l'estimait. On l'appelait le bachelier du Guinefort. »

En effet, Georges Le Meur, issu d'une famille d'instituteur, avait poursuivi des études supérieures avant de devenir enseignant. Puis psychologue scolaire. Et, à 52 ans, inspecteur des écoles.

Hardant pédagogue, il avait créé à la retraite l'association Avipret d'art-thérapie avec sa femme Marie-Paule. Une façon de concilier sa passion pour la peinture et son expérience de thérapeute. Grâce à lui, de nombreux malades psychiatriques ont pu s'exprimer sur toile. Des oeuvres que les Dinannais ont pu voir lors d'expositions dans sa maison de la rue du Moulin au Duc.

Débordant d'énergie, cet homme d'engagements et de convictions, particulièrement affable, mettait encore au point une méthode de lecture tout en écrivant un recueil de mémoires qui devait s'appeler Souvenirs d'antan à l'ombre des écoles".

 

Nicole Garoche
Nicole Garoche, 68 ans, institutrice en maternelle de 1967 à 2001 est décédée en juin 2015 (voir photo dans les archives du Blog en novembre 2012).

Nicole Garoche ici à gauche en 1995 discutant avec l'inspecteur Claude Tanguy.


 
Jean-Louis Paul
 
Jean-Louis Paul, instituteur en Ce2 et directeur de l'école primaire de la Garaye de 2001 à 2003 est décédé en avril 2015 à l’âge de 60 ans.
Il avait enseigné pendant de nombreuses années à Pleudihen et à Plouasne où il était directeur avant d'arriver à La Garaye.

Jean-Louis Paul (photographié ici en 1998)

 
 
Micheline Eskenazi
Micheline Eskenazi est décédée en avril 2015 à l’âge de 98 ans, elles était née le 21 décembre 1916. C'était une ancienne élève de la Garaye. Elle avait deux sœurs : Paulette  et  Jeannine. Jeannine Koskas, de son nom de mariage, deviendra directrice de la Garaye de 1967 à 1976 (voir photo dans le livre La Garaye, une école à Dinan page 77 )



Mme Maria Auffray 

Maria Auffray, ancienne institutrice de La Garaye, âgée de 95 ans est décédée en 2016.




Marie-France Treize  
Marie-France Treize (née Oisel), enseignante en maternelle de 1975 à 1995, directrice, est décédée en octobre 2017. Vous trouverez dans ce blog de nombreuses photos et dans le livre tout le détail de sa carrière.
 
Marie-France Treize (née Oisel)




Mlle Le Corguillé 
 
Marie Le Corguillé s'est éteinte à Dinan le 17 novembre 2017, à l'âge de 102 ans. Elle a été enseignante à l'école de 1956 à 1971 (directrice de 1964 à 1971). Nous lui avions organisé une visite de son ancienne école en 2015 pour ses 100 ans. C'était une surprise à la manière de "Voyage en terre inconnue" ! Quand elle est partie de sa maison de retraite de Dinan avec son animatrice et ses deux amies Mme Lorre et Mme Priser,  elle ne savait pas du tout où elle allait...
Elle avait dit un jour que ça lui ferait très plaisir de passer une matinée à l'école de la Garaye, ce n'était pas si difficile de concrétiser ce souhait...
 
 
Mme Lorre (présente sur cette photo ci-dessous à côté du directeur Renaud Nélou et de Mme Priser) a lu au cimetière le portrait qui avait fait d'elle dans le livre sur l'école de la Garaye.

Récit de cet émouvant retour, ci-dessous en cliquant sur le lien...

Lien pour voir l'album avec photos et vidéos de Mlle Le Corguillé à la Garaye

Mlle Le Corguillé, Mme Priser, Mme Lorre et Renaud Nelou le 16 septembre à la Garaye


Le Petit bleu a repris cette information en bonne place dans son édition du 24 septembre
("ancien directeur", une fonction seulement assurée quelques mois mais c'est le fait de rester 15 ans au même endroit qui fait croire aux journalistes de telles choses !) 






Marcel Boissière 
 
Ancien élève de l'école maternelle en 1924, Marcel Boissière est décédé le 29 mai 2018 à l'âge de 97 ans. Il restera pour nous le marié de cette noce bretonne, immortalisé sur cette extraordinaire photo, conservée et transmise par ses soins à l'école de la Garaye. Marcel était passionné de pédagogie (adepte de Célestin Freinet ) et après une belle carrière d'enseignant, il deviendra le directeur d'un établissement spécialisé pour enfants handicapés. 
 
Nous avions publié son portrait... Cliquer sur ce lien pour accéder à cet article.

Marcel Boissière est au premier rang, au centre de la photo.


 
 
Paulette Eskenazi
 
Paulette Eskenazi était une ancienne directrice d'école, elle est décédée à Dinan le 3 mai 2020. Elle avait 100 ans !
 
 

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dimanche 1 décembre 2024

Le peintre Léon Hamonet à Dinan : ses tableaux de l'école de La Garaye. 1909-1911

 
Le vendredi 1er octobre 2010, Martine Hamonet, la petite fille du peintre Léon Hamonet découvre en visitant Dinan que c'est l'école de La Garaye qui est représentée sur le tableau de 1911 dont elle a hérité !
 
Léon Hamonet a vécu Villa des Ormes, c'est de cette maison qu'il envoie son faire-part de mariage avec Anna L'Hévéder en 1910 . 
 
 

 
Ci-dessous, on retrouve la famille Hamonet dans le recensement de la rue Leconte de Lisle à Dinan en 1911 (mari, femme, belle soeur, nièce)
 
 

 
Nous avons regardé (sous la pluie!) dans une rue proche de l'école où le peintre avait pu s'installer... 
 
Ci-dessous, voici la vue sur l'école de La Garaye quand on se trouve dans la pièce où peignait Léon Hamonet dans la Villa des Ormes.
 

 
 
Léon Hamonet a peint sa nièce à plusieurs reprises avec en toile de fond l'école de La Garaye.
 
Hamonet 1909. Sortie de l'école de La Garaye

 
17 décembre 1909. En allant dans la rue de La Garaye sous la neige

 
Pendant ses périodes hivernales, propices à rester à l'intérieur, il a aussi réalisé de beaux croquis d'Yvette L'Hévéder, sa nièce.
 

 
L'idée de monter une exposition sur ce peintre dans sa période dinannaise a fait son chemin avec le concours de la Bibliothèque municipale...

1911-2010 : des hasards, des rencontres... 
C'est tout l'intérêt aussi de ce Blog...

C'est le début d'une belle histoire autour de ce peintre pour faire découvrir ses tableaux à Dinan...

Le peintre Léon Hamonet a représenté la sortie de l'école de La Garaye sur plusieurs tableaux (Deux oeuvres de 1909 et 1911 ont été publiées dans le livre sur l'école de La Garaye).
 
Ce peintre (1877-1953) avait l’habitude de prendre ses quartiers d’hiver à Dinan (de 1906 à 1913) puis retournait à Erquy où il résidait. 
 
 
Léon Hamonet au Cap Fréhel

 
C’est durant cette période à Dinan qu’il a réalisé des toiles du Jerzual, des bords de Rance, de la sortie de l’école de La Garaye et des croquis des environs…
 
En contact avec l’association des amis du peintre depuis plusieurs années, j'ai convié le président de l’association (Henri Savidan) début décembre avec M.Vilbert pour mettre au point cette exposition. 
 
Henri Savidan s’est montré ravi que l’on mette en valeur cette période de la vie de Léon Hamonet car elle a été marquante dans l’évolution du travail de l’artiste. Une sélection d’une vingtaine d’œuvres sera présentée avec pour thème Dinan mais aussi de très belles huiles et aquarelles de la Côte d’Emeraude.
 
Les organisateurs ont lancé un appel aux particuliers qui possèderaient des œuvres du peintre.

(ci-dessous Loïc René Vilbert, Richard Fortat et Henri Savidan, président de l'association des amis de Léon Hamonet). 
 
 
Au printemps, tout le monde a pu apprécier les originaux du peintre et l'étendue de son talent (aquarelles, huiles, croquis...).

MM Vilbert, Fortat et Savidan.






Une exposition :
 
  Hamonet, peintre à Dinan.


L’expo s'est déroulée du 1er Avril 2011 au mercredi 29 juin 2011 à la bibliothèque de Dinan.

L’inauguration était le samedi 2 avril.

Le public a découvert  les tableaux originaux du peintre avec  la sortie de l'école de La Garaye en 1909 et 1911 et d'autres vues de Dinan (Le Jerzual, le Port, les bords de Rance...)
 

Sortie de l'école de La Garaye. 1911. Collection famille Hamonet


Le tableau ci-dessus montre la sortie de l’école de la Garaye en 1911. On voit  précisément le mur qui entoure l’école et le chapiteau triangulaire au dessus de l’entrée de l’école primaire. Pas de route goudronnée, de grands arbres des deux côtés. Les enfants sont encapuchonnés, il fait froid, la neige est tombée. Deux dames portent une coiffe et viennent chercher les petits. Un militaire dans  son bel uniforme marche fièrement au milieu de la chaussée où aucun véhicule ne circule…

 

Cette expositions a été préparée par Loïc René Vilbert et Johanna Virel (Bibliothèque de Dinan), Henri Savidan (Président de l'association des amis du peintre) et Richard Fortat. 
 
Une partie de l'exposition à la bibliothèque

 
Une émission a été diffusée sur France3 Bretagne le 21 avril 2011 mais n'est plus en ligne sur le site Internet de France3... 
Par contre, on peut toujours retrouver un article publié dans Le Pays de Dinan 2011 sur Léon Hamonet à Dinan...
 
 
Prolongements 
 
Le site des amis de Léon Hamonet est à découvrir en cliquant ici

 Le Pays de Dinan 2011, présente en couverture le tableau de Léon Hamonet sur le Port de Dinan et à l'intérieur un article sur la vie du peintre dans la cité médiévale.


Loïc René Vilbert. 2011. Photo Le Télégramme.

Sources

Rien de tout ça n'aurait pu se faire sans l'extrême gentillesse et simplicité de toute la famille Hamonet, qu'ils soient tous remerciés ici.


 

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Carte d'invitation à l'exposition. Verso

 
Carte d'invitation à l'exposition. Recto


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