Marcel Boissière est né le 3 mai 1921 à Dinan. Comme il nous l'explique, il a été élève à la maternelle de la Garaye.
Il n’a pas quitté par la suite le milieu de l’école.
De la fonction d’instituteur (adepte de la pédagogie Freinet), il a été amené à exercer d’importantes responsabilités auprès des enfants en difficulté. En retraite, il profite avec son épouse d'une maison proche de Dinan et de son grand parc qu'il faut entretenir. Il se passionne pour la généalogie, l'histoire et consigne par écrit ses souvenirs.
Découvrant après sa parution le livre sur l'école de la Garaye, il prend contact pour transmettre quelques documents. Cette rencontre permet maintenant de partager avec vous deux petits trésors qui viennent s’ajouter à cette mémoire de l’école de la Garaye. Deux photos des années 1924-1925 et le témoignage qui suit font notre bonheur :
« … à l’époque de mes trois ans; il allait falloir songer à l’école, à l’école maternelle bien sûr. Mes parents avaient le choix, car il y avait, rue de la Garaye, deux écoles proches de notre domicile : l’une, école privée, tenue par des sœurs voilées de blanc et tablier bleu clair, où se donnaient rendez-vous les jeunes enfants de la bourgeoisie de Dinan et à l’autre extrémité de la rue, la Maternelle publique du peuple dinannais où se côtoyaient toutes les classes sociales ; les élèves y étaient nombreux « C’est la fourmilière ! » avait dit ma mère.
Mes parents avaient des ambitions pour leur fils et tout naturellement on m’inscrivit à l’école des « Sœurs de la Sagesse » … mais voilà, dès les premiers contacts je me sentis mal à l’aise dans cette atmosphère et au bout d’une semaine, je pleurais sans arrêt puis refusais catégoriquement d’y retourner, « je veux aller à la fourmilière ! »
Était-ce mon atavisme peuple ou bien déjà ma vocation laïque qui parlaient ?
Toujours est-il que me voilà à l’école communale, bien reçu par la bonne directrice mademoiselle Ollivier dont je garde un souvenir ému ; je m’habituai fort bien à cette nouvelle ambiance où je fis des progrès sensibles dans toutes les matières scolaires et ludiques, à tel point qu’avant de quitter l’école maternelle, je savais déjà lire à cinq ans. »
Voir aussi l'article de la Noce bretonne, ici
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